L’Aventure Bonheur

Avez-vous remarqué comment, au fil du temps, nous adoptons de plus en plus de prêt-à-penser, de plus en plus de raccourcis, d’idées toutes faites

On empreinte le même chemin pour aller au boulot, la même manière de juger ceci comme bien, ceci comme pas bien, et globalement la même manière de fonctionner à plus de 90% dans notre quotidien tous les jours ?

Eh bien, sachez que les neurosciences expliquent ce fonctionnement très routinier qui permet à notre cerveau de gagner du temps et d’économiser de l’énergie, mais qui ne nous est pas toujours très favorable.

Notre cerveau aime la facilité

En effet, il faut savoir que notre cerveau est très consommateur d’énergie. Il consomme en moyenne 20% de l’énergie totale du corps, alors qu’il ne représente que 2% de la masse corporelle. Ainsi, pour économiser son énergie, notre cerveau utilise plusieurs stratégies qui ne servent pas toujours au mieux nos intérêts.

Voyons comment.

1.Automatisation des tâches. Une fois que le cerveau a appris à accomplir une quelconque tâche, il tend à l’automatiser, c’est-à-dire qu’il n’a plus tendance à ajouter de la réflexion en accomplissant le processus.

Cela fait que, par exemple, si vous exercez un travail depuis longtemps et que vous connaissez très très bien, votre cerveau aura tendance à faire toujours la même chose, tendant à obtenir le même résultat. Vous voyez là où le processus devient inefficace ? Pour la résolution des problèmes, par exemple.

2.Utilisation de raccourcis mentaux. Cela s’appelle aussi des biais cognitifs.

Notre cerveau utilise des schémas répétitifs pour traiter l’information plus rapidement. Cela veut dire que nous n’avons pas tendance à analyser la situation telle qu’elle se présente en l’espèce, mais nous essayons de lui appliquer ce que nous connaissons déjà, dont encore un manque d’objectivité, de réflexion, d’esprit critique ou d’analyse.

3.Filtrage de l’information. Notre cerveau a tendance à filtrer l’information qu’il reçoit, se concentrant sur ce qu’il estime pertinent.

Cela se fait grâce au système nerveux réticulé qui filtre l’information sur laquelle nous nous focalisons/ Vous pouvez voir facilement la difficulté que cela engendre avec par ex :  notre tendance à amplifier les problèmes lorsqu’on se concentre dessus, à amplifier l’angoisse dès lors qu’on se sent angoissé, etc. Ainsi que vous pouvez le voir, ces mécanismes favorisent une pensée linéaire et unique sur la base de schémas préexistants et de routines établies. Comme vous le constatez, nos préjugés et prêt-à-penser ne sont pas si faciles à déraciner, même lorsqu’ils s’avèrent complètement faux.

Comment faire alors pour pallier à ces processus d’automatisation qui sont censés nous faciliter la vie ? Eh bien, vous pouvez apprendre à cultiver la pensée divergente et créative afin de donner l’habitude à votre cerveau de traiter de l’information toujours variée et de différentes manières.

Comment cultiver la pensée créative ?

Voici plusieurs méthodes simples et efficaces qui vont vous aider dans ce processus.

1.Des questions qui sortent de l’ordinaire. Avez-vous remarqué comment nous avons tendance à nous poser toujours les mêmes questions qui ne favorisent pas nécessairement la recherche de solutions ? Par exemple :

•  pourquoi moi ?
• Qu’ai-je fait de mal ?
• Pourquoi la vie est si injuste ?
• Qu’est-ce qui va encore me tomber sur le coin du nez ?

En réalité, toutes ces questions ne sont pas de véritables questions, mais plutôt des plaintes déguisées.

Ainsi, lorsque vous avez un vrai problème à résoudre, pensez plutôt avec des questions qui vous sortent de ces mécanismes et sont orientées solutions, comme :

• Et si l’inverse de ce que je pense était vrai, que se passerait-il ?
• Si tout à coup, j’avais une baguette magique, comment ferais-je pour résoudre ce problème ?
• Quelles seraient les trois pistes contre-intuitives, loufoques, étranges, curieuses, auxquelles je pourrais penser tout de suite, ici et maintenant ?

2. Faire de l’écriture automatique. Prenez le sujet qui vous préoccupe en ce moment et décidez d’écrire de manière automatique, sans vous interrompre, pendant au moins 20 à 30 minutes. Pendant ce temps, laissez libre cours à votre pensée, car au bout de 5 minutes environ, elle s’approfondira et ira chercher des pistes nouvelles auxquelles vous ne pensez pas d’habitude.

3. Se servir des arts créatifs. Je vous propose ici de découvrir le photolangage.

• Prenez une cinquantaine d’images représentant des paysages, des villes, des animaux, des sommets, des profondeurs, des choses abstraites ou concrètes,
• créez votre propre méthodologie pour répondre à la problématique du moment. Par exemple, la première carte du jeu que je vais retirer représente le problème. La deuxième carte représente ce dont j’ai besoin pour le solutionner. Et la troisième représente la solution et l’avenir.

Ainsi, les images vont vous aider à sortir de votre pensée habituelle pour trouver des idées nouvelles. Et si vous n’en avez pas encore suffisamment, recommencez le processus ou bien mélangez-le aux autres idées créatives que je viens de vous donner. Enfin, sachez que la pensée créative et divergente favorise également le développement de l’intelligence par la création de nouvelles connexions neuronales et permet à votre cerveau de toujours se développer.

J’espère que vous aurez réussi ici à trouver quelques clés pour développer une nouvelle manière de penser et de développer un fonctionnement créatif pour vous. Afin de développer ce sujet, je vous invite également à venir consulter nos articles « Développer sa créativité avec la PNL » « Rester focus » et « Les neurosciences le prouvent, notre cerveau a besoin de simplicité ».